Je vous écris à vous personnellement, jeunes chrétiens ou chrétiennes, à vous jeunes gens qui vous posez la question de Dieu, à laquelle vous ne répondrez pas mais à laquelle Lui seul l’Incréé peut répondre.
Je vous ai entendus vous poser mille fois la question de Dieu et poser mille questions directement ou bien au travers de vos sentiments, de vos engagements, des évènements heureux ou terribles qui vous émeuvent, qu’ils vous touchent de près ou de loin.
Vous comprenez confusément, je devrais dire vous savez, que rien de ce qui se passe en ce monde ne vous est étranger. Je ne sais si « l’effet papillon » est une réalité scientifique mais grâce à Dieu qui a permis que nous communiquions si facilement désormais, l’« effet papillon » peut et doit devenir une réalité morale.
Lorsqu’un Africain meurt du sida, cela n’émeut pas les PDG des grands groupes pharmaceutiques sinon, quitte à perdre leur emploi, ils lutteraient contre leurs actionnaires. Mais lorsqu’un blanc meurt du sida ou défile dans la rue… Je suis incapable de vous dire si ces deux réactions peuvent être placées sur le même plan, je ne comprends pas plus que vous… Je ne sais pas pourquoi on ne défile pas contre « le cancer du poumon » ou « la cirrhose » ou je ne sais quelle maladie comportementale. Car on aura beau tenter de vous démontrer le contraire, la plupart des épreuves que l’homme subit sont dues à son comportement !
Les guerres sont l’œuvre des hommes, les maladies, les famines le sont souvent car la guérison, la solution existent ailleurs mais est refusée aux victimes ; les intempéries, les catastrophes, on le sait maintenant et depuis fort longtemps, sont souvent dues aux pratiques inconsidérées, aux actions irréfléchies, à l’incapacité des hommes à respecter les générations futures. « On n’hérite pas la terre, on l’emprunte à ses enfants » disait Saint-Exupéry et donc, jeunes gens, n’oubliez pas que la majorité d’entre vous sont de futurs parents.
L’être humain ne vit pas « ici et maintenant », il vit un chapitre de l’histoire sans lequel le suivant n’existerait pas mais dont le contenu pose le contexte du chapitre suivant dont il est responsable. Celui qui décide de se figer dans l’ici et maintenant nie le passé et condamne l’avenir. Il condamne également le passé et ceux qui l’ont amené à penser ainsi ; il nie l’avenir et, ce faisant, le laisse entre les mains de ceux qui veulent se l’approprier pour eux et pour leur descendance. Celui qui ne vit qu’ « ici et maintenant » abandonne le monde aux puissants, à leurs enfants et à leurs vils serviteurs qui se le partageront comme des hyènes se disputent la proie abandonnée par le lion.
Vous ne pouvez être de ceux-là si vous avez entendu que vous écrivez le Grand Livre de Dieu, ce Livre du cosmos dont Il est mystérieusement le seul auteur mais qu’Il nous laisse écrire dans une grande liberté qu’aucun écrivain n’oserait même espérer, dans une langue simple et sublime qui s’enrichit d’elle-même dans la prière que l’Esprit Saint inspire à ceux qui le veulent.
Ce Grand Livre est un ouvrage collectif voulu par Dieu où chacun écrit avec ses propres mots. Ces mots se placent dans les phrases et les phrases dans les chapitres. Etre chrétien, c’est laisser à Dieu le soin de choisir les verbes. Car le verbe est action et le verbe de Dieu est perfection, l’action parfaite est inspirée de et par Dieu par le Verbe. Si le verbe est seul, il devient impératif, Dieu ne veut pas cela ; s’il s’entoure de mots, alors la volonté de Dieu devient celle des hommes qui l’accomplissent dans la liberté de leur être et de leur pensée, comme des soldats obéissent au général sans jamais perdre leur identité de combattants.
Vous êtes les soldats du Christ, libres, aimants dont les armes donnent la vie au lieu de la détruire.